En décembre 2023, Cynthia Gani m’invite pour parler d’intelligence artificielle en éducation et formation dans l’émission Forum RTS. La demande propose de placer l’académicien comme personne nuancée entre à priori deux prises de position plutôt dichotomique (une personne contre et une personne pour l’IA en classe). Pour dire que les choses sont plus complexes qu’un pour/contre, l’académicien semble effectivement bien placé. J’accepte.
Mais… la dichotomie n’était pas si claire dans les propos des autres intervenants. Dans cette expérience médiatique, je lis certes un travers des médias qui cherchent la mise en confrontation, mais surtout que les positions tranchées ne semblent pas légitimes pour questionner l’IA en éducation et formation.
Là où la chose devient rigolote, c’est que personnellement, des arguments contre, j’en avais tout un tas (et quelques arguments pour, assurément, mais qui tournent systématiquement autour des mêmes réflexions : il faut tester les outils et construire un rapport critique). Dans cette position de rejet, il y a notamment un argumentaire qui a été esquissé durant la discussion dans Forum, à savoir questionner à qui profitent les usages des IA ? En effet, les apprenant·e·s ressortent-iels grandi·es dans le déploiement de ces outils ? ou est-ce le corps enseignant qui verrait son travail simplifié ? Peut-être encore que l’institution scolaire gagnerait à promouvoir les usages ? En tous les cas, les grands gagnants resteront les compagnies qui développent ces IA et qui emmagasinent encore du pouvoir de décision sur la vie d’autrui.
Donc, l’IA en éducation et formation… Quelles encapacitations réelles envisageons-nous, et pour quoi ?
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